Barclays sera la première banque à devoir répondre à la justice britannique dans le cadre de l'affaire de manipulation présumée du taux interbancaire Libor.
Guardian Care Homes, gestionnaire de maisons de retraite médicalisées de Wolverhampton, réclame 37 millions de livres (46 millions d'euros) à Barclays pour tromperie présumée liée à des produits de couverture de taux d'intérêt appelés swaps, dont les taux étaient calculés à partir du Libor.
"C'est une journée à marquer d'une pierre blanche, avec ce procès qui doit déterminer si ces produits financiers doivent être déclarés nuls et non avenus", a déclaré le directeur général de Guardian Care Gary Hartland, après la décision d'un juge de la Haute Cour, lundi, d'aller jusqu'au procès.
Ce dernier, que Barclays juge infondé, pourrait produire de nouvelles révélations sur le scandale du Libor, dans la mesure où Guardian Care Homes a réclamé la communication de documents liés à cette affaire.
"Ce procès sera suivi très attentivement par des milliers de petites entreprises affectées, lesquelles pourraient ensuite décider de suivre la même voie", a déclaré John Walker, président de la Fédération des PME.
Barclays doit déjà verser 453 millions de dollars (362 millions d'euros) aux autorités américaines et britanniques pour mettre fin à l'amiable aux poursuites engagées à son encontre dans cette affaire.
Ce scandale, qui touche plusieurs banques dans le monde entier, fait par ailleurs l'objet d'une enquête préliminaire en France.
Les quatre premières banques britanniques ont accepté en juin de réexaminer les ventes passées de produits de couverture de taux aux PME et d'indemniser les clients après la découverte par la Financial Services Authority (FSA), l'autorité de tutelle du secteur financier britannique, de "fautes graves" dans les méthodes de vente.
Source: lesechos
mardi 30 octobre 2012
Libor Complaint Prompts Paris Prosecutors to Open Inquiry
Paris prosecutors opened a preliminary inquiry over manipulation of the London interbank offered rates, or Libor, after a complaint by a Societe Generale SA (GLE) shareholder.
The July complaint, which didn’t name a target, claims that lenders engaged in market manipulation related to Libor, among other allegations, Frederik Karel Canoy, the investor’s lawyer, said today.
“All the banks participated,” Canoy, who traditionally represents small shareholders, said by phone. “They manipulated the rates higher and lower.” The Paris inquiry was opened in September and is in the hands of the financial unit, he said.
Regulators across the globe are investigating claims banks altered submissions that were used to set Libor in an effort to benefit traders, or to appear financially healthier than they were. Barclays Plc (BARC) paid a 290 million-pound ($466 million) fine in June to settle with British and U.S. regulators over rate rigging. Sixteen banks have been subpoenaed in investigations by U.S. states attorneys.
Spokeswomen for the prosecutors’ office and Societe Generale didn’t immediately return calls seeking comment.
The investigation was reported earlier by Paris Match magazine.
Shaken Confidence
Confidence in Libor, the benchmark interest rate for more than $360 trillion of securities, was shaken following Barclays’s admission. The revelations provoked calls for tougher oversight of the financial system and pushed regulatory and criminal probes of Libor and other interbank lending rates, such as Euribor, to the top of the political agenda.
Germany’s parliament has scheduled a hearing for Nov. 28 on the issue, Frankfurter Rundschau reported today. The lawmakers have asked Deutsche Bank AG co-Chief Executive Officer Anshu Jain to testify, according to the newspaper.
The European Union has also taken action, with Competition Commissioner Joaquin Almunia opening probes to see if rate manipulation included cartel behavior. Michel Barnier, the bloc’s financial services chief, has urged swift adoption of a law adding jail time to tougher penalties to prevent any repeat of the scandal engulfing Libor and other interbank rates. The legislation would empower courts to hand jail terms to those found guilty of market abuse and insider dealing.
To contact the reporter on this story: Heather Smith in Paris at hsmith26@bloomberg.net
To contact the editor responsible for this story: Anthony Aarons at aaarons@bloomberg.net
Source: Bloomberg News By Heather Smith on October 29, 2012
Libor : enquête à Paris les médias en parle .....
Une actionnaire de la Société générale a porté plainte contre X pour "manipulation des cours" et "entente sur la fixation taux interbancaire".
Scandale du Libor : une enquête ouverte à Paris
Le parquet de Paris se penche sur les soupçons de manipulation de ce taux interbancaire, après la plainte d'une actionnaire de la Société générale.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire après la plainte contre X d’une actionnaire de la Société générale sur des soupçons de manipulation du taux interbancaire Libor, a-t-on appris lundi de source judiciaire, confirmant une information de Paris Match.
Cette enquête ouverte en septembre a été confiée à la brigade financière, a-t-on ajouté. La plainte déposée fin juillet visait des faits de«manipulation des cours» et «entente sur la fixation des tauxinterbancaires», avait alors indiqué l’avocat de la plaignante, Me Frederick-Karel Canoy.
L’avocat avait estimé que des traders de la Société générale étaient«impliqués» dans le scandale du Libor et que la manipulation avait eu«des incidences sur le cours de l’action». Le Libor, taux interbancaire de référence, est fixé sur la base de taux communiqués par un panel de banques internationales. Il influence un grand nombre de produits financiers grand public.
Le scandale du Libor a éclaté fin juin, lorsque Barclays a révélé qu’elle allait payer environ 360 millions d’euros pour mettre fin à des enquêtes des régulateurs britannique et américain sur la manipulation du Libor et de l’Euribor, son équivalent européen.
Des enquêtes sur l’affaire du Libor ont été ouvertes dans plusieurs pays. Aux Etats-Unis, une quinzaine de banques, dont la Société générale, ont été citées à comparaître dans les Etats de New York et du Connecticut.
(AFP)
jeudi 25 octobre 2012
Après Kerviel, "il doit y avoir réparation"
La Société générale aurait dû indemniser ses petits actionnaires, estime leur avocat.
Ils disent être les grands oubliés de l'affaire Kerviel, dont le jugement en appel a été rendu mercredi. L'avocat des petits actionnaires de la Société Générale, Me Frédérik-Karel Canoy, estime au micro d'Europe 1 que la banque aurait dû être condamnée à indemniser ses petits actionnaires. "La faute est avérée, Kerviel l'a reconnue", a-t-il rappelé. Mais pour l'avocat, la Société générale est "responsable de son salarié" et doit donc rendre des comptes aux petits actionnaires qui ont été lésés.
Une "réparation intégrale" exigée
"Le PDG, monsieur Bouton, a affirmé, et cela a été acté, qu'il reconnaissait sa responsabilité" a déclaré l'avocat , estimant qu'"il aurait dû indemniser les actionnaires" du fait du préjudice lié à la baisse de l'action de la banque.
Me Canoy a ainsi appelé à "une réparation intégrale" de 90 euros par action. L'avocat n'a pas écarté la possibilité de demander des dommages et intérêts devant un tribunal civil, où "la notion de faute est beaucoup plus large". "Mais ce n'est pas gagné d'avance", a-t-il reconnu en faisant état du "désarroi des actionnaires".
Kerviel, une condamnation sans précédent
Mercredi, la cour d'appel de Paris a validé le jugement de première instance et a condamné Jérôme Kerviel à trois ans de prison ferme et à près de 5 milliards de dommages et intérêts à la banque. Dans la foulée, l'ancien trader de la Société Générale, se déclarant "totalement effondré", a annoncé qu'il comptait se pourvoir en cassation "sans hésitation". Quelques heures avant que la cour ne rende cette décision, Me Frédérik-Karel Canoy avait estimé que Jérôme Kerviel n'était que le "couillon de service", bouc émissaire désigné de cette affaire.
Par Marc-Antoine Bindler avec Simon Ruben
Europe 1
jeudi 18 octobre 2012
Vincent Bolloré va désormais peser sur la stratégie de Vivendi
Avec un rang de premier actionnaire et une place au conseil de surveillance, l'homme d'affaires devient incontournable au sein de Vivendi. Mais l'évolution du périmètre du groupe reste encore soumise à de nombreuses incertitudes.
Une place de premier actionnaire avec 5,01 % du capital et bientôt une place au conseil de surveillance du groupe. Ecrite depuis un an avec la vente de ses chaînes Direct 8 et Direct Star au groupe Canal+ (filiale de Vivendi), l'arrivée de Vincent Bolloré en tant que nouvel homme fort de Vivendi devient aujourd'hui une réalité.
Et, comme il l'a souvent déclaré par le passé pour ce qui concerne les médias, son implication dans Vivendi s'inscrit dans le long terme. « Ce chiffre [5.01 % de Vivendi, NDLR] est celui que le Groupe Bolloré avait annoncé comme le niveau de participation que le Groupe souhaitait atteindre et conserver sur le long terme », a indiqué brièvement le groupe dans un communiqué diffusé mardi matin.
Au-delà du seul aspect symbolique de devenir le premier actionnaire du groupe, ce niveau de 5,01 % de détention de Vivendi a déjà des implications lourdes pour Vincent Bolloré. Passé un délai de deux ans, il lui permettra en effet de bénéficier du régime fiscal dit mère-fille et donc de ne pas être imposé sur les dividendes versés par Vivendi. Les montants en jeux sont importants puisque l'année dernière, le groupe a versé un dividende de 1 euro par action, ce qui représente l'équivalent de 66 millions d'euros pour Vincent Bolloré.
Mettre fin à la décote du holding
Au-delà de ce seul aspect fiscal, l'implication de Vincent Bolloré dans Vivendi est aussi industrielle. L'histoire en est à ses débuts entre un groupe en pleine réflexion sur l'évolution de son périmètre, et dont le désengagement des télécommunications semble se préciser, et un homme dont les ambitions dans les médias ont été multiples depuis maintenant quinze ans. Jusqu'à présent, Vincent Bolloré n'influe pas directement sur la stratégie de Vivendi. Avec Jean-René Fourtou, ils se connaissent depuis longtemps. Les intérêts de l'investisseur breton sont parfaitement alignés sur ceux du président du conseil de surveillance de Vivendi : Jean-René Fourtou veut mettre fin à la décote de holding et à l'incertitude pesant sur le sort du groupe pour faire remonter un cours de Bourse déprimé, ce à quoi Vincent Bolloré adhère.
Le plan du président du Conseil de surveillance consiste à vendre les télécoms. Idéalement, Jean-Yves Charlier, qui a pris en main les actifs télécoms au 1er octobre, espère récupérer aux alentours de 20 milliards pour SFR, 7 milliards de GVT ou encore 5 milliards pour Maroc Telecom. Ainsi, le nouveau Vivendi recentré sur Canal+, Universal Music et Activision pourrait se délester de l'essentiel de sa dette (14 milliards d'euros prévus fin 2012). De plus, une fois ces actifs cédés, il aurait une vingtaine de milliards d'euros en poche pour procéder à des acquisitions ou à des investissements structurants. Soit quasiment la valeur actuelle de Vivendi en Bourse (21 milliards d'euros)...
Mais Vincent Bolloré n'est pas un partenaire facile, et le vrai test de ce plan sera dans sa mise en oeuvre. Qui est prêt à mettre 20 milliards d'euros dans SFR aujourd'hui ? Certainement pas Numericable, en tout cas. Vincent Bolloré va veiller au grain sur les valorisations. Au fond, peu lui importe qu'on garde ou qu'on vende SFR. Même si par le passé l'homme d'affaires a montré peu de goût pour ce métier très régulé, soumis aux aléas politiques, et s'il a cherché à délester Bouygues de sa filiale télécoms, il n'a pas de religion. Rien n'est gravé dans le marbre pour Vivendi
Source: Les Echos,
vendredi 5 octobre 2012
Les sièges de Vivendi et d'Areva à vendre
Le groupe québécois Ivanhoe-Cambridge qui dispose d'un énorme patrimoine immobilier (près de 24 milliards d'euros) dans le monde souhaite céder trois de ses biens parisiens pour 715 millions.
Ivanhoe-Cambridge, la branche immobilière de la Caisse des dépôts du Québec, continue de faire le ménage dans ses actifs parisiens. En avril, elle avait racheté pour 245,5 millions d'euros le siège de PSA, avenue de la Grande-Armée à Paris.
Selon nos informations, cette fois-ci, elle vient de mettre en vente trois immeubles de bureau: le siège de Vivendi, avenue de Friedland à deux pas des Champs-Élysées, le siège d'Areva près d'Opéra, et la tour Pacific à la Défense. Le groupe qui dispose d'un énorme patrimoine immobilier (près de 24 milliards d'euros) dans le monde souhaite céder ce portefeuille pour 715 millions. Un montant qui en ferait la transaction la plus élevée jusqu'ici en 2012.
Pour l'instant, la vente de l'année en immobilier d'entreprise à Paris, 611 millions, a été réalisée par le fonds Canam qui a cédé deux immeubles (la cité du Retiro, siège de Cartier, et l'immeuble Neo, boulevard Haussmann où est installé Le Figaro).
Si la Caisse des dépôts du Québec veut vendre ensemble ces trois immeubles, c'est qu'ils n'ont pas la même valeur. Situé en plein quartier central des affaires, avec un locataire stable, le siège de Vivendi est un bijou. La tour Pacific qui compte 25 étages est moins séduisante. «C'est une tour d'ancienne génération qui va nécessiter de gros travaux, souligne un expert.
En plus, la Société générale qui en est le locataire principal partira au plus tard en 2015.» Quant à l'immeuble d'Areva rue La Fayette, il est bien situé, mais il faudra vite trouver un nouveau locataire, le groupe nucléaire l'aura quitté à l'automne 2013.
Autant de difficultés qui ne devraient pas décourager les prétendants car il n'y a pas si souvent des immeubles aussi emblématiques sur le marché. Assureurs, fonds d'investissement, fonds souverains (Singapour, Qatar, Norvège…) la liste des acquéreurs potentiels est longue. Avec a priori un avantage pour les fonds souverains qui ont réalisé les deux plus grosses transactions en immobilier de bureau à Paris en 2012.
Source: Jean-Yves Guerin
VIVENDI : Vincent Bolloré pourrait encore monter au capital
(AOF) - Vincent Bolloré est devenu officiellement l'un des plus importants actionnaires de Vivendi (VIV 15.41 -1.22%) et l'investisseur breton pourrait ne pas en rester là. Bolloré détient désormais 4,41% du groupe de médias et de télécoms après la cession des chaînes de la TNT, Direct 8 et Direct Star, au Groupe Canal + en échange 22,4 millions d'actions Vivendi représentant 1,7 % du capital du groupe.
Dans une note publiée aujourd'hui, JPMorgan juge possible que Vincent Bolloré poursuive sa montée au capital de Vivendi pour en posséder à terme 10%. L'analyste juge crédible un article du Figaro du 12 octobre 2011 suggérant que l'industriel devrait faire pression pour que Vivendi cède certains actifs ou se scinde afin de réduire la décote de conglomérat du groupe.
Il explique que la montée au capital de Vivendi est également conforme à la stratégie d'investissement de Bolloré dans les médias ces dernières années. Le groupe possède en particulier 37,05% d'Havas et 10% de Gaumont, acteur majeur de la production et de la distribution du cinéma français.
L'actualité de Vivendi est également marquée aujourd'hui par la finalisation de l'accord d'acquisition de l'activité de musique enregistrée d'EMI par sa filiale Universal Music Group. « Avec EMI, Universal Music Group se renforce aux Etats-Unis, au Japon et en Allemagne, les trois principaux marchés mondiaux de la musique. Il augmente ses parts de marché et développe sa présence sur l'ensemble des plateformes numériques » s'est félicité le groupe de télécoms et de médias.
Au sein d'un marché parisien en nette baisse, l'action Vivendi recule de 1,5% à 15,465 euros.
Source : AOF
photo: © Vincent Padilla / Maxppp
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