Barclays sera la première banque à devoir répondre à la justice britannique dans le cadre de l'affaire de manipulation présumée du taux interbancaire Libor.
Guardian Care Homes, gestionnaire de maisons de retraite médicalisées de Wolverhampton, réclame 37 millions de livres (46 millions d'euros) à Barclays pour tromperie présumée liée à des produits de couverture de taux d'intérêt appelés swaps, dont les taux étaient calculés à partir du Libor.
"C'est une journée à marquer d'une pierre blanche, avec ce procès qui doit déterminer si ces produits financiers doivent être déclarés nuls et non avenus", a déclaré le directeur général de Guardian Care Gary Hartland, après la décision d'un juge de la Haute Cour, lundi, d'aller jusqu'au procès.
Ce dernier, que Barclays juge infondé, pourrait produire de nouvelles révélations sur le scandale du Libor, dans la mesure où Guardian Care Homes a réclamé la communication de documents liés à cette affaire.
"Ce procès sera suivi très attentivement par des milliers de petites entreprises affectées, lesquelles pourraient ensuite décider de suivre la même voie", a déclaré John Walker, président de la Fédération des PME.
Barclays doit déjà verser 453 millions de dollars (362 millions d'euros) aux autorités américaines et britanniques pour mettre fin à l'amiable aux poursuites engagées à son encontre dans cette affaire.
Ce scandale, qui touche plusieurs banques dans le monde entier, fait par ailleurs l'objet d'une enquête préliminaire en France.
Les quatre premières banques britanniques ont accepté en juin de réexaminer les ventes passées de produits de couverture de taux aux PME et d'indemniser les clients après la découverte par la Financial Services Authority (FSA), l'autorité de tutelle du secteur financier britannique, de "fautes graves" dans les méthodes de vente.
Source: lesechos
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