mercredi 7 novembre 2012

Après le Libor, Barclays confrontée à deux nouvelles enquêtes aux Etats-Unis


LONDRES, 31 oct 2012 - - La banque britannique Barclays a annoncé mercredi faire l'objet de deux nouvelles enquêtes réglementaires aux Etats-Unis, ce qui risque de compliquer son retour en grâce après une série d'affaires, dont le retentissant scandale du Libor cet été, qui ont terni sa réputation.

La banque a indiqué coopérer aux Etats-Unis avec le département de la Justice (DoJ) et les autorités boursières (SEC) dans une enquête relative à une possible infraction à la loi sur la corruption de responsables étrangers, dans une affaire qui fait déjà l'objet d'investigations au Royaume-Uni.
L'Autorité des services financiers (FSA) et l'office britannique de lutte contre la délinquance financière (SFO) britanniques s'intéressent en effet aux conditions financières de sa levée de fonds auprès d'investisseurs moyen-orientaux, qui lui avait évité de faire appel à l'aide de l'Etat en 2008, en peine crise financière.
Barclays a annoncé mercredi une autre enquête, concernant cette fois son activité de courtage d'énergie dans l'Ouest des Etats-Unis, entre fin 2006 et 2008. Le groupe indique vouloir se défendre "vigoureusement" dans ce dossier.
"Nous avons beaucoup à faire pour rétablir la confiance", a reconnu le directeur général Antony Jenkins, qui a été nommé fin août pour succéder à Bob Diamond à la suite du scandale des manipulations du taux Libor.
Cette affaire a éclaté fin juin, quand Barclays a révélé qu'elle allait payer 290 millions de livres pour mettre fin à des enquêtes des régulateurs britannique et américain dans une affaire de manipulation des taux interbancaires britannique Libor et européen Euribor entre 2005 et 2009.
Ces nouvelles inquiétaient les investisseurs à la Bourse de Londres, où Barclays a lâché 4,73% à 227,5 pence, l'une des plus fortes baisse de l'indice FTSE 100 à la clôture.
"Le spectre de nouveaux dégâts sur la réputation de la banque avec ces nouvelles enquêtes réglementaires pèse lourdement sur l'action", a commenté Richard Hunter, analyste du courtier Hargreaves Lansdown.
Le groupe, qui a publié dans le même temps ses résultats, est tombé dans le rouge sur les neuf premiers mois de l'année en enregistrant une perte nette de 200 millions de livres (environ 248 millions d'euros) contre un bénéfice de 2,7 milliards un an auparavant.
Ses résultats ont notamment été plombés par une nouvelle provision au troisième trimestre, déjà annoncée, de 700 millions de livres pour régler des litiges sur des ventes forcées d'assurance-crédit, ce qui porte le montant total des charges liées à ce problème à 2 milliards de livres.
Ces assurances crédit, appelées PPI ("Payment Protection Insurance"), qui permettaient d'assurer le remboursement d'un crédit malgré une perte de revenus liée à la maladie, au décès ou à la perte d'un emploi, ont longtemps été vendues d'office aux clients avant que cette pratique soit définitivement condamnée au Royaume-Uni.
Le trimestre a encore été plombé par une charge d'un milliard de livres pour refléter l'évolution de la valeur de la dette de la banque.
En excluant ces éléments exceptionnel, le bénéfice ajusté avant impôts a progressé au troisième trimestre de 29% à 1,72 milliard de livres, grâce à l'activité de banque d'investissement.
"Ces résultats démontrent que nous continuons a bénéficier d'une bonne dynamique dans nos différentes activités malgré les difficultés auxquelles nous avons été confrontés durant cette période", a commenté M. Jenkins.
"La performance au mois d'octobre a continué a être affectée par l'environnement économique difficile et par des faibles volumes sur les marchés", a toutefois indiqué Barclays, en se disant "prudente" pour la suite.



Source: LONDRES, 31 OCT 2012 -AFP - publié le 31/10/2012 à 18:39 - lexpansion.lexpress.fr

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