vendredi 21 décembre 2012

UBS envisagerait une plainte contre Marcel Ospel


SCANDALE DU LIBOR
  
Selon le Tages-Anzeiger, UBS envisagerait une action en justice contre son ancien président Marcel Ospel. L'amende payée pour son rôle dans le scandale du Libor ne met pas la banque à l'abri d'autres procédures.



Par le passé, UBS (UBSN 14.78 -1.66%a toujours évité soigneusement de s'en prendre à ses managers. Mais l'arrivée en mai dernier de l'ancien gouverneur de la Bundesbank Axel Weber à la présidence du conseil d'administration de la banque suisse, pourrait changer la donne.
«Nous devrons encore nous pencher sur les conséquences», vient de déclarer ce dernier en lien avec l'amende de 1,4 milliard de francs dont UBS doit s'acquitter pour son rôle dans la manipulation du Libor. Une déclaration à laquelle Axel Weber ajoute, dans la foulée, qu'il fait partie «de ceux qui évaluent toujours toutes les options».
Rattrapé par l'histoire
Parmi celles-ci figurerait même la possibilité d'une action en justice contre Marcel Ospel,qui a présidé aux destinées d'UBS de 2001 à 2008, rapporte jeudi le Tages-Anzeiger, qui cite des insiders.
Le quotidien zurichois laisse entendre également que le président d'Ethos,Dominique Biedermann, évaluerait aussi cette éventualité. Le président de la fondation genevoise, qui n'était pas joignable jeudi matin, a somme toute déjà ouvert la brèche en obtenant des actionnaires d'UBS qu'ils n'accordent pas la décharge aux dirigeants de la banque sur l'exercice 2007.
Autres amendes et plaintes en perspective
L'arrangement de 1,4 milliard de francs trouvé avec les autorités de surveillance des marchés financiers dans le cadre du scandale du Libor ne protège pas UBS d'autres procédures et plaintes en dédommagement. En dehors d'Ethos, d'autres communautés d'intérêt ou de gros investisseurs privés ou institutionnels pourraient aussi faire valoir leur droit à des réparations.
Des procédures civiles pourraient être d'autant plus facilement engagées que l'Autorité suisse de surveillance des marchés financiers FINMA a elle-même saisi auprès d'UBS 59 millions de francs de bénéfices indûment réalisés du fait de la manipulation des taux Libor. Un reproche que la banque a admis, ce qui allège le fardeau de la preuve, notamment dans l'optique d'actions menées aux Etats-Unis.



Source: le Matin

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