Le procès pour fraude comptable de Vivendi et son ancien P-DG Jean-Marie Messier s'est ouvert lundi 5 octobre à New York, où les petits porteurs espèrent obtenir dédommagement pour un des pires désastres financiers de la décennie. Jean-Marie Messier, arrivé au tribunal dans l'après-midi, a été présenté par son avocat aux jurés, avant de s'éclipser une heure plus tard sans avoir prononcé un mot, accompagné de sa compagne Christel Delaval.
En arrivant dans la salle d'audience, assez tendu, il était allé saluer Jean-René Fourtou, actuel président du conseil de surveillance de Vivendi.
Guillaume Hannezo, ancien directeur financier et bras droit de M. Messier, figurait également au banc des prévenus.
Le juge fédéral Richard Holwell a consacré la journée de lundi à la sélection du jury, prévenant les jurés potentiels qu'ils pourraient être mobilisés durant deux à trois mois, du lundi au jeudi.
Les plaignants -qui pourraient atteindre le million, nombre d'investisseurs ayant détenu des actions Vivendi durant la période litigieuse selon la justice française- attaquent Jean-Marie Messier et Guillaume Hannezo ainsi que le groupe lui-même (redevenu Vivendi tout court en 2006) pour avoir embelli les comptes: alors que le groupe affirmait générer assez de liquidités pour honorer ses dettes, il a frôlé la faillite en 2002.
Des investisseurs français avaient porté plainte dès septembre 2002 aux Etats-Unis, joignant leurs efforts à ceux d'investisseurs qui avaient acheté des certificats de dépôts (ADS) cotés à New York.
L'idée était "d'obtenir une indemnisation effective", bien plus difficile à recevoir en France où les procès en action collective font leurs premiers pas et où l'Autorité des marchés financiers ne rembourse pas les actionnaires, les plaignants devant aller en correctionnelle pour tenter d'obtenir des compensations financières, comme l'a expliqué à l'AFP Maxime Delespaul, un avocat représentant des investisseurs français.
La SEC, le gendarme de la Bourse américain, a déjà infligé une amende de plus de 48 millions de dollars en juillet 2008 à Vivendi, pour indemniser quelque 12.000 investisseurs.
En France, l'AMF a également imposé des amendes, fixées par la justice à 500.000 euros pour le groupe et autant pour Jean-Marie Messier, mais ces sommes ne sont pas destinées à indemniser les petits porteurs.
Source: challenges.fr
En arrivant dans la salle d'audience, assez tendu, il était allé saluer Jean-René Fourtou, actuel président du conseil de surveillance de Vivendi.
Guillaume Hannezo, ancien directeur financier et bras droit de M. Messier, figurait également au banc des prévenus.
Le juge fédéral Richard Holwell a consacré la journée de lundi à la sélection du jury, prévenant les jurés potentiels qu'ils pourraient être mobilisés durant deux à trois mois, du lundi au jeudi.
L'affaire remonte aux années 2000
L'affaire remonte aux années 2000-2002, c'est-à-dire suite à la fusion avec Seagram et Canal Plus qui avait fait de VU un des plus gros groupes de médias au monde.Les plaignants -qui pourraient atteindre le million, nombre d'investisseurs ayant détenu des actions Vivendi durant la période litigieuse selon la justice française- attaquent Jean-Marie Messier et Guillaume Hannezo ainsi que le groupe lui-même (redevenu Vivendi tout court en 2006) pour avoir embelli les comptes: alors que le groupe affirmait générer assez de liquidités pour honorer ses dettes, il a frôlé la faillite en 2002.
Des investisseurs français avaient porté plainte dès septembre 2002 aux Etats-Unis, joignant leurs efforts à ceux d'investisseurs qui avaient acheté des certificats de dépôts (ADS) cotés à New York.
L'idée était "d'obtenir une indemnisation effective", bien plus difficile à recevoir en France où les procès en action collective font leurs premiers pas et où l'Autorité des marchés financiers ne rembourse pas les actionnaires, les plaignants devant aller en correctionnelle pour tenter d'obtenir des compensations financières, comme l'a expliqué à l'AFP Maxime Delespaul, un avocat représentant des investisseurs français.
Ce n'est pas la première fois
Ce n'est pas la première fois que Vivendi et son ex-PDG affrontent la justice pour rendre compte de cette époque, mais ce procès aux Etats-Unis pourrait s'avérer le plus onéreux puisqu'un autre avocat d'actionnaires français, Frédérik-Karel Canoy, espère que Vivendi sera condamné à 50 milliards de dollars de dommages et intérêts.La SEC, le gendarme de la Bourse américain, a déjà infligé une amende de plus de 48 millions de dollars en juillet 2008 à Vivendi, pour indemniser quelque 12.000 investisseurs.
En France, l'AMF a également imposé des amendes, fixées par la justice à 500.000 euros pour le groupe et autant pour Jean-Marie Messier, mais ces sommes ne sont pas destinées à indemniser les petits porteurs.
Source: challenges.fr
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