mercredi 7 octobre 2009

Procès new-yorkais à hauts risques pour Vivendi et Messier France Info - 5 octobre 2009

Le groupe Vivendi Universal et son ancien PDG, Jean-Marie Messier, comparaissent à partir d’aujourd’hui devant la justice new-yorkaise pour des irrégularités comptables datant de la période 2001-2002. Ils auraient embelli la situation du groupe et trompé des milliers de petits actionnaires. Les pénalités pourraient s’élever à des milliards de dollars.

Jean-Marie Messier n’a pas encore fini de solder son heure de gloire. L’ex-PDG du groupe Vivendi Universal comparaît à partir d’aujourd’hui avec son ancien directeur financier, Guillaume Hannezo et le groupe VU devant la justice new-yorkaise. Ils doivent répondre d’irrégularités comptables qui remontent à la période 2001-2002, alors que VU venait d’avaler Seagram et Canal Plus, devenant l’un des plus gros groupes de médias du monde. Ces irrégularités auraient permis au mastodonte français de se présenter sous un jour un peu trop favorable.

Les actionnaires de Vivendi ont beaucoup perdu au début des années 2000. Julie Bloch-Laîné a rencontré l’un d’entre eux.  (1'09")
 

Face aux accusés, des centaines de milliers de petits actionnaires, regroupés en class action (action de groupe) : “Pendant la période concernée, les accusés ont annoncé des bénéfices et des recettes florissants et dépeint Vivendi comme une entreprise générant assez de liquidités pour honorer ses dettes, qui s’élevaient à environ 21 milliards de dollars pour des acquisitions de 77 milliards de dollars”, explique le cabinet Labaton Sucharow, qui les représente. “En fait, la société a traversé une grave crise de liquidités qui l’a presque menée à la faillite.
Et de fait, dès juillet 2002, le flamboyant Jean-Marie Messier était débarqué, et VU piquait du nez, lesté par des pertes de plus de 13 milliards d’euros.
source:  France Info

 

Ce procès n’est pas le premier auquel doivent faire face le groupe et son ancien patron, mais c’est l’un des plus risqués. La justice française estime en effet à un million le nombres d’investisseurs qui ont détenu des titres de VU à cette période. Frédérik-Karel Canoy, l’avocat des plaignants français, qui ont réussi à se glisser dans le procès malgré les efforts de Vivendi pour les en exclure, espère que le groupe écopera de 50 milliards de dollars. Le procès pourrait durer deux à trois mois.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Laissez vos impressions