UBS devrait payer plus de 450 millions de dollars pour mettre fin aux poursuites.
Les régulateurs américains et britanniques confirment leur intention de sanctionner au prix fort le scandale du Libor. Selon le « New York Times », la banque suisse UBS - la première à avoir dénoncé cette affaire - devrait se voir infliger une amende de plus de 450 millions de dollars pour mettre fin aux poursuites. Le montant exact n'est pas totalement calé : il serait dans tous les cas supérieur à celui demandé en juin à Barclays (450 millions de dollars), qui avait déjà déboursé des dizaines de millions de dollars pour mener sa propre enquête.
De quoi donner des sueurs froides aux 14 autres banques citées à comparaître aux Etats-Unis, parmi lesquelles la Société Générale, Bank of America, Deutsche Bank et Citigroup. Toutes sont accusées d'avoir manipulé l'Euribor, le Tibor et le Libor, trois taux d'intérêt interbancaire qui déterminent le prix de produits financiers grand public (tels les crédits immobiliers et les prêts étudiants), représentant un total de 300.000 milliards de dollars. RBS serait également proche d'un accord. L'affaire risque de coûter très cher aux banques : les experts anticipent 20 milliards d'euros d'amendes au total.
Deutsche Bank a déjà constitué des provisions en relation avec ces enquêtes. L'ancien directeur financier de la banque, Stephan Leithner, l'a affirmé la semaine passée à Berlin devant une commission d'enquête parlementaire sur le Libor. Il n'a pas précisé le montant mis de côté, mais exclut qu'il puisse servir à verser des dommages et intérêts civils. L'autre banque allemande pouvant être inquiétée est feu la WestLB, opérant désormais sous le nom de Portigon. L'institut a pour l'heure répondu à des demandes écrites de régulateurs, mais n‘a pas constitué de provisions pour un éventuel litige.
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