L'ex-PDG de Vivendi Universal Jean-Marie Messier avait porté plainte pour diffamation contre l'écrivain Jean Montaldo et son éditeur Albin Michel, mais le tribunal correctionnel de Paris l'a débouté et de surcroît condamné à leur payer 5.000 euros de dommages et intérêts.
M. Messier avait attaqué en août 2009 plusieurs passages d'un ouvrage intitulé "Lettre ouverte aux bandits de la finance", dans lequel il était traité de menteur, "cireur de pompes", "fossoyeur" ou encore "paon mégalomane", et accusé d'avoir falsifié des comptes, manipulé des cours, demandé une indemnité de départ abusive...
Genre pamphlétaire
La 17e chambre du tribunal, qui avait examiné l'affaire en juin, note dans son jugement que l'ouvrage "s'inscrit clairement dans le genre pamphlétaire". Il en découle "une liberté de ton accrue, dont les limites admissibles sont d'autant plus élargies que les propos portent sur un sujet d'intérêt général et sur un personnage public, concerné par l'actualité médiatique". Par ailleurs, le ton est "particulièrement vif et catégorique, identique à l'égard d'autres personnes" épinglées par Jean Montaldo, mais ce dernier demeure somme toute "assez mesuré sur le fond du propos" et "les limites de la liberté d'expression n'ont pas été dépassées", juge le tribunal, qui a accordé à l'auteur le bénéfice de la bonne foi.
Sur l'action civile, le tribunal rappelle qu'une partie civile "ayant mis en mouvement l'action publique" peut être condamnée à des dommages et intérêts si elle a agi "de mauvaise foi ou témérairement". Or, selon lui, "une telle témérité est caractérisée, dès lors que (...) ce pamphlet revendiqué comme tel se fondait sur une base sérieuse et que, personnage public venant (lui-même) de publier un livre sur la crise, Jean-Marie Messier pouvait s'attendre à être critiqué".
Le tribunal a donc décidé "d'accorder la somme globale de 5.000 euros aux prévenus relaxés, à titre de dommages et intérêts pour abus de constitution de partie civile".
A la tête de VU, Jean-Marie Messier fut l'icône du capitalisme français au début des années 2000. Il avait développé une communication euphorique sur la situation financière du groupe avant que les marchés ne découvrent que celui-ci croulait sous une dette de 35 milliards d'euros, entraînant sa démission en juillet 2002.
Il a été condamné en janvier dernier à trois ans de prison avec sursis, pour abus de bien social notamment. Il a fait appel....
M. Messier avait attaqué en août 2009 plusieurs passages d'un ouvrage intitulé "Lettre ouverte aux bandits de la finance", dans lequel il était traité de menteur, "cireur de pompes", "fossoyeur" ou encore "paon mégalomane", et accusé d'avoir falsifié des comptes, manipulé des cours, demandé une indemnité de départ abusive...
Genre pamphlétaire
La 17e chambre du tribunal, qui avait examiné l'affaire en juin, note dans son jugement que l'ouvrage "s'inscrit clairement dans le genre pamphlétaire". Il en découle "une liberté de ton accrue, dont les limites admissibles sont d'autant plus élargies que les propos portent sur un sujet d'intérêt général et sur un personnage public, concerné par l'actualité médiatique". Par ailleurs, le ton est "particulièrement vif et catégorique, identique à l'égard d'autres personnes" épinglées par Jean Montaldo, mais ce dernier demeure somme toute "assez mesuré sur le fond du propos" et "les limites de la liberté d'expression n'ont pas été dépassées", juge le tribunal, qui a accordé à l'auteur le bénéfice de la bonne foi.
Sur l'action civile, le tribunal rappelle qu'une partie civile "ayant mis en mouvement l'action publique" peut être condamnée à des dommages et intérêts si elle a agi "de mauvaise foi ou témérairement". Or, selon lui, "une telle témérité est caractérisée, dès lors que (...) ce pamphlet revendiqué comme tel se fondait sur une base sérieuse et que, personnage public venant (lui-même) de publier un livre sur la crise, Jean-Marie Messier pouvait s'attendre à être critiqué".
Le tribunal a donc décidé "d'accorder la somme globale de 5.000 euros aux prévenus relaxés, à titre de dommages et intérêts pour abus de constitution de partie civile".
A la tête de VU, Jean-Marie Messier fut l'icône du capitalisme français au début des années 2000. Il avait développé une communication euphorique sur la situation financière du groupe avant que les marchés ne découvrent que celui-ci croulait sous une dette de 35 milliards d'euros, entraînant sa démission en juillet 2002.
Il a été condamné en janvier dernier à trois ans de prison avec sursis, pour abus de bien social notamment. Il a fait appel....
Source: Figaro
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