mardi 27 juillet 2010

L'Oréal: Une plainte vise Banier Une enquête préliminaire de police a été ouverte par le parquet de Paris sur la mission de "conseil artistique" confiée par L'Oréal en 2002 au photographe François-Marie Banier pour 405.000 euros par an.


De l'eau au moulin de Françoise Bettencourt-Meyers? La fille de Liliane Bettencourt, qui cherche depuis plusieurs années à prouver que celle-ci est victime "d'abus de faiblesse" de la part de son entourage en général et de de François-Marie Banier en particulier, devrait envisager d'un bon œil la décision du parquet de Paris d'ouvrir une enquête préliminaire de police sur la mission de "conseil artistique" confiée par L'Oréal en 2002 au photographe François-Marie Banier pour 405.000 euros par an. Aux termes du contrat - dont le montant total a été réglé à la signature - le photographe devait percevoir 405.000 euros par an pendant dix ans pour une activité de conseil dans le domaine culturel.Or, l'artiste ne se serait que partiellement acquitté de sa mission. Cette procédure, la quatrième de la sorte concernant la fortune Bettencourt, a été confiée à la Brigade financière, a précisé mardi un porte-parole.

"Mélange des genres total"

Dans un courrier transmis à cette époque à Lindsay Owen-Jones, président de L'Oréal, François-Marie Banier, reconnaissant, qualifiait l'offre du groupe "d'exceptionnelle" en ce sens qu'elle lui permettait de travailler dix ans durant "sans le souci de plaire". Me Frédérik-Karel Canoy, avocat spécialisé dans la défense d'actionnaires lésés et qui a déposé plainte contre X pour "abus de biens sociaux" dans ce volet de l'affaire, ne voit pas, lui, les choses exactement sous le même angle. "C'était une largesse, une faveur", a-t-il asséné au micro de RTL mardi matin, ajoutant que le photographe, bénéficiaire de plus d'un milliard d'euros de cadeaux de la part de Liliane Bettencourt, n'aurait jamais pu profiter de ce pont d'or de la part de L'Oréal s'il n'était pas "l'artiste préféré" de la milliardaire. Parlant de contrat à "but personnel" - dont le respect des termes lui semble "très difficile" à prouver - Me Frédérik-Karel Canoy dénonce pour finir "un mélange des genres total qui n'a pas lieu d'être".
Me Hervé Temime, avocat de François-Marie Banier, a répondu qu'il n'y avait rien de frauduleux. "Ce sont des contrats parfaitement réguliers et exécutés tout à fait normalement", a-t-il dit à l'agence Reuters. Dans un communiqué, L'Oréal confirme l'existence du contrat et indique qu'il est toujours en vigueur. "Nous avons pris connaissance du dépôt d'une plainte contre X. Son contenu nous étant inconnu, nous ne pouvons la commenter. Nous confirmons cependant l'existence d'une relation contractuelle d'ailleurs publique avec M. Francois-Marie Banier depuis une dizaine d'années qui prend fin en 2011", déclare la société.

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