jeudi 18 février 2010

Affaire EDF/Greenpeace: tous les protagonistes au tribunal pour une confrontation

NANTERRE — L'ensemble des protagonistes de l'affaire d'espionnage informatique de Greenpeace, dans laquelle EDF est mis en examen, se trouvaient mercredi au tribunal de Nanterre pour une confrontation devant le juge d'instruction.
Dans cette affaire, le groupe EDF et deux hauts responsables de sa sécurité, Pierre François et Pascal Durieux, suspendus de leurs fonctions depuis, ont été mis en examen en 2009, notamment pour complicité d'intrusion informatique au préjudice de l'ex-directeur des campagnes de Greenpeace France Yannick Jadot.
MM. François et Durieux, ainsi qu'un représentant d'EDF, présents au tribunal, n'ont souhaité faire aucune déclaration à leur arrivée.
L'instruction, confiée en 2006 au juge Thomas Cassuto, porte également sur des actes présumés d'espionnage informatique au préjudice du laboratoire de l'Agence française de Lutte contre le Dopage (AFLD), et d'un avocat spécialisé dans la défense des petits actionnaires, Maître Frédérik-Karel Canoy.
Présent au tribunal, l'avocat Thibault de Montbrial a quant à lui confirmé l'information parue mercredi matin dans Mediapart sur la récente mise en examen de sa cliente, Nathalie Spillmann, une ancienne dirigeante de l'officine privée Atlantic Intelligence, pour complicité d'intrusion informatique.
"Ma cliente conteste fermement avoir commis la moindre infraction", a déclaré l'avocat, sans autre commentaire.
Selon Mediapart, "le juge Cassuto a découvert que Vivendi avait eu recours, entre 2003 et 2008, aux services d?une officine privée de sécurité, Atlantic Intelligence (...)".
Or, Frédérik-Karel Canoy a très souvent été en conflit devant les tribunaux avec le groupe Vivendi ces dernières années.
Selon des sources proches du dossier, lors d'une audition devant le juge en avril 2009, l'informaticien, qui a reconnu avoir piraté l'ordinateur de l'avocat, s'était souvenu que parmi les "mots-clefs" qu'on lui avait fournis pour sa recherche apparaissait le terme "Vivendi".
Contacté par l'AFP, un porte-parole de Vivendi a déclaré n'avoir aucun commentaire à faire.

(AFP) – Il y a 21 heures

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Laissez vos impressions