vendredi 19 décembre 2014

"Délits d’initiés : le procès EADS n’est pas près de reprendre"


"Procès EADS, épisode 2. Mercredi 17 décembre, la Cour de cassation a rendu publique sa décision de renvoyer au Conseil constitutionnel les deux questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) soulevées dans le cadre du procès EADS. "La décision devrait intervernir d'ici la fin du premier semestre 2015" a indiqué, au Monde, Me Frédéric Peltier, l'avocat d'Alain Flourens, l'un des cadres mis en cause. On saura alors si le procès a un jour une chance de reprendre.
Les débats avaient été interrompus de manière inattendue, après une seule journée d’audience, le 3 octobre. Ils auraient dû porter, trois semaines durant, sur la possible culpabilité de sept dirigeants et ex-dirigeants de l’avionneur, ainsi que de ses deux actionnaires de référence de l’époque, les groupes Daimler et Lagardère, dans une affaire de délits d’initiés remontant à 2005 et 2006.
Mais les avocats des prévenus avaient posé au tribunal correctionnel de Paris deux QPC. Elles portaient en substance sur le même sujet : la validité d’une procédure consistant à poursuivre une seconde fois les mêmes personnes pour des faits identiques – le principe du non bis in idem (pas deux fois pour la même chose).
En effet, les prévenus ont déjà été jugés par l’Autorité des marchés financiers (AMF) en 2009. Qui plus est – situation inédite –, le gendarme de la Bourse les avait à l’époque blanchis.

Principe remis en cause

Or, le principe du cumul des sanctions a été sévèrement remis en cause cette année. Le 4 mars, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rappelé le principe du non bis in idem et condamné l'Italie dans une affaire de diffusion d’informations trompeuses sur le capital de Fiat. L’arrêt de la CEDH a considéré que les prévenus, déjà sanctionnés administrativement par la Consob (l’AMF italienne), n’auraient pas dû l’être au pénal.
Dans l’affaire EADS, pour les avocats de la défense, une telle situation contrevient à l’article 6 du Code pénal, selon lequel « l’action publique pour l’application de la peine s’éteint par (…) la chose jugée ». Selon eux, le jugement de l’AMF a bien autorité de la chose jugée.
Lors de l’audience à la Cour de cassation qui a eu lieu le 3 décembre, les différentes parties avaient toutes demandé le renvoi des QPC au Conseil constitutionnel. Les avocats de la Cour avaient argué qu’« il est indispensable que cette règle [du non bis in idem] soit consacrée comme constitutionnelle ».
« Maintenant, il va falloir convaincre le Conseil constitutionnel. Ce sera difficile, car beaucoup de gens  craignent un effet tache d’huile sur d’autres domaines [si l’impossibilité de la double poursuite est prononcée] », explique Me Peltier. De fait, les doubles poursuites administratives et pénales existent non seulement en droit boursier mais aussi dans le domaine fiscal, douanier ou de la discipline des ordres professionnels.[...]"
 
Cet article a été écrit par Audrey Tonnelier, publié le 17.12.2014,  et est disponible sur : http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/12/17/delits-d-inities-le-proces-eads-n-est-pas-pres-de-reprendre_4542204_3234.html

lundi 15 décembre 2014

More than 10 years about the trial of Vivendi

" Pension funds worldwide queue up to sue Vivendi in Paris
Twelve years after Vivendi Universal’s stock price collapsed from €140 to €8.60, the firm faces further charges to refund defrauded shareholders for their losses.
Judge Darmon, of the Paris Commercial Court, will be examining a new lawsuit on 5 December filed by a host of institutional investors seeking compensation after the firm was convicted of financial fraud and providing misleading information.
Frederik-Karel Canoy, the first attorney who sued Vivendi 10 years ago and gathered investors on this case, said: “It’s a unique chance for Vivendi institutional shareholders to be refunded from their loss.”
Plaintiffs already include the California Public Employees’ Retirement System (CalPERS), the California State Teachers’ Retirement System (CalSTRS), Connecticut Retirement Plans and Trust, British Airways Pension Trustees, Scottish and Newcastle Pension Plan Trustees, Europensiones from Spain, AMF Pensionsförsäkring and AP7 from Sweden, PKA of Denmark, Norway’s central bank Norges Bank, Queensland’s state fund manager QIC and the Government of Singapore, to name but a few.
Canoy said he expected even more to join.
“This procedure allows plaintiffs to enrol in the process,” he added.
Vivendi Universal was grown to a giant media company after chief executive Jean-Marie Messier led a merger frenzy in the early 2000s, first with Canadian Seagram (owner of Universal Music and Studios), then adding USA Network and Liberty Media in 2001, before it was forced to deleverage by downsizing.
An investigation was launched after Canoy’s complaint in 2003 developed into a worldwide financial scandal.
Frederik-Karel Canoy
Frederik-Karel Canoy, who sued Vivendi 10 years ago
Vivendi agreed to pay a $50m (€37m) settlement to the US Securities and Exchange Commission by the end of 2003 to avoid prosecution, while Messier also paid a $1m fine to the US watchdog.
The SEC alleged “fraud between December 2000 and July 2002, including false press releases, improper adjustments to earnings and failure to disclose future commitments”.
French justice was slower to take action against Vivendi’s former chief executive.
Inspectors from the Commission des opérations de Bourse – the COB, before it changed name to the AMF – had gathered evidence of a market manipulation in 2001, but the watchdog’s heads sent Vivendi a letter asking for better practices instead of a sanction procedure.
The AMF eventually fined Vivendi and Messier over false information in November 2004.
Despite all appeals, Vivendi was convicted in September 2009.
Another criminal charge also found Messier guilty of fraud in January 2011.
At his appeal trial on 20 November 2013, the prosecutor confirmed some of the charges but asked for a reduced sentence.
A class action took place in the US in 2009 where Vivendi was convicted to repay up to $10 a share to investors having bought or held securities between 30 October 2000 and 14 August 2002.
But very few people invested in Vivendi through ADRs.
Pension funds and institutions bought Vivendi shares in the Paris Bourse turned to Canoy for alternative legal action.
He said more institutional investors could join his case on the Paris Commercial Court to ask for up to €160 a share for financial refund and €10 in damages, plus €20,000 of legal expenses by plaintiffs who held Vivendi shares between December 2000 and July 2002."
Article écrit par Gilles Pouzin, publié le 5 décembre 2013, disponible sur le lien suivant :
http://www.ipe.com/pension-funds-worldwide-queue-up-to-sue-vivendi-in-paris/10000580.article

vendredi 12 décembre 2014

Manifestations contre la loi Maccron


"À Paris, les professions réglementées, avocats, notaires et commissaires-priseurs ont protesté contre les réformes proposées par le ministre.
Francetv info diffusé le 10/12/2014"
 
voir la vidéo :