vendredi 11 janvier 2013

Scandale du Libor: l'ex-patron d'UBS se dit "choqué" et "honteux"


ATS
L'ancien directeur général d'UBS Marcel Rohner a nié jeudi à Londres être fautif pour n'avoir pas réussi à repérer les manipulations du Libor. Un de ses anciens collègues a cependant admis que la direction avait fait preuve de négligence.
Marcel Rohner a déclaré devant des parlementaires britanniques qu'il avait été "choqué" et "honteux" d'apprendre l'implication d'UBS dans le scandale du Libor, tout en ajoutant qu'il était occupé à l'époque à sauver la banque de l'effondrement et n'était pas au courant de ces agissements.
"J'ai fait du mieux que j'ai pu", a-t-il dit lors d'une audition devant la commission parlementaire sur les normes bancaires. UBS s'est vu infliger fin décembre une amende de 1,4 milliard de francs pour manipulation du taux interbancaire Libor.
Marcel Rohner a dirigé UBS pendant une période particulièrement difficile pour la banque, entre 2007 et 2009, au cours de laquelle l'établissement a dû souvent faire appel à ses actionnaires pour compenser des dépréciations d'actifs de plus de 50 milliards de francs dans la crise des prêts immobiliers à risque aux Etats-Unis (subprime).
Il a admis, avec trois autres ex-dirigeants de la banque, n'avoir entendu parler de l'implication de la banque dans le scandale du Libor qu'en 2011 en lisant la presse, alors que ces pratiques étaient monnaie courante.
Les parlementaires ont vertement critiqué les quatre dirigeants pour leur "ignorance ahurissante". Pressé de questions par les parlementaires, Jerker Johansson, qui a dirigé la banque d'affaires d'UBS pendant plus d'un an à partir de 2008, a admis que la direction avait fait preuve de négligence dans ce dossier.
Mercredi, c'est l'actuel responsable de la banque d'investissement d'UBS, Andrea Orcel, qui est passé sur le gril. Il a promis de faire le ménage et de rétablir l'honneur et la réputation du numéro un bancaire helvétique.
L'Italien, qui a rejoint UBS en juillet, a souligné que l'ensemble du secteur bancaire devait changer. "Nous avons tous été probablement trop arrogants, trop convaincus que les choses étaient correctes telles qu'elles étaient", a-t-il déclaré devant les parlementaires.

Source: hebdo.ch

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