mardi 18 décembre 2012

Vincent Bolloré siège au conseil de Vivendi


L'homme d'affaires breton, premier actionnaire du groupe de médias et de télécoms, a été coopté lors d'une réunion ce jeudi. Pascal Cagni, l'ex-patron d'Apple en Europe y fait également son entrée en tant que censeur.



«Il va enfin y avoir du sport», espère un analyste financier.Vivendi a annoncé jeudi après-midi que son conseil de surveillance, réuni dans la journée, avait coopté Vincent Bolloré (lire le communiqué). L’homme d’affaires breton estdepuis octobre le premier actionnaire du groupe de médias et de télécoms, avec une participation d’un peu plus de 5% du capital, dont une partie provenant de la cession à Canal Plus (filiale de Vivendi) de ses chaînes Direct 8 et Direct Star. Cette cooptation devra bien sûr être ratifiée par le vote des actionnaires à la prochaine assemblée générale, prévue le 30 avril 2013.

L’ex-boss d’Apple Europe nommé comme censeur
Jean-René Fourtou, le président du conseil de surveillance de Vivendi, avait invité de façon informelle Vincent Bolloré à rejoindre le conseil dès le 19 avril dernier, à la dernière assemblée. Avant le fameux séminaire de la fin juin et la démission subite du président du directoire Jean-Bernard Lévy pour divergence stratégique. Vivendi annonce aussi l’arrivée au conseil de Pascal Cagni, l’ancien vice-président d’Apple pour la zone Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique, présenté comme «un acteur clé de l’économie numérique européenne», réputé pour son carnet d’adresses impressionnant, qui est nommé en qualité de «censeur», c’est-à-dire membre sans droit de vote: il s’agit généralement de «personnes qui ne peuvent pas ou ne veulent pas être administrateurs» mais dont le conseil souhaite profiter des avis et des appuis, selon un spécialiste de la gouvernance.

Au moins un actif cédé avant l’AG? 
Vincent Bolloré et Pascal Cagni arrivent à un moment charnière de l’histoire de Vivendi, en pleine revue stratégique: Maroc Télécom et l’opérateur brésilien GVT sont en vente, SFR en pleine réorganisation et en discussions avec des concurrents en vue d’un éventuel rapprochement, sous la houlette de Jean-Yves Charlier, qui venait de démissionner du conseil pour un nouveau poste de «directeur général des télécoms» de Vivendi, laissant ainsi une place vacante. Pendant ce temps, une mission de réflexion pour le développement des médias et des contenus (Canal Plus, Universal Music et Activision Blizzard), sur lesquels Vivendi veut se recentrer, a été confiée à Bertrand Meheut, le président de Groupe Canal Plus. Selon un analyste, «au moins un actif sera cédé avant l’assemblée générale d’avril». Un autre expert estime que «une fois que l’un des actifs sera vendu, et la note de crédit ainsi protégée, le scénario d’une scission pourrait être à nouveau envisagé».

Source: La Tribune
  

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