Selon le Wall Street Journal, la Commission européenne s'apprête à accuser plusieurs banques de s'être entendues pour manipuler les taux interbancaires européens.
Un taux peut en cacher un autre. Idem pour les scandales. Après la mise en cause de banques, Barclays en tête, pour avoir manipulé le Libor, le taux de référence du marché interbancaire établi à Londres, l'enquête semble en passe de déboucher sur l'Euribor, son équivalent en Europe continentale. Selon le Wall Street Journal, la Commission européenne, qui a lancé ses investigations en octobre 2011, s'apprête, en effet, à «accuser plusieurs banques de tentative de connivence dans la fixation de l'Euribor».
Entre la mi-2005 et la mi-2008, des traders indélicats se seraient entendus pour demander à leurs collègues à la trésorerie de soumettre un taux plus haut ou plus bas, histoire de mieux valoriser leurs positions. Face à cela, Bruxelles s'interroge à la fois sur l'existence d'une fraude - avec un possible volet pénal - et sur un viol des règles de la concurrence. «C'est une enquête que nous considérons comme une de nos priorités», a précisé lundi un porte-parole du commissaire en charge de la Concurrence, Joaquin Almunia.
Du britannique RBS au suisse UBS, d'autres établissements bancaires sont réputés négocier avec les autorités américaines, britanniques ou européennes des accords similaires. Concernant l'Euribor, selon le Wall Street Journal, une douzaine de banques feraient l'objet d'une enquête, y compris la Société générale, le Crédit agricole, HSBC et la Deutsche Bank. Ces noms reviennent régulièrement dans le sillage de l'affaire Barclays. Les autorités disposeraient, en effet, d'échanges de courriels compromettants entre certains traders de ces maisons et ceux de la banque britannique, suspectés d'avoir été au cœur d'un système de «truquage».
L'enquête s'est ainsi longtemps concentrée sur un ex-opérateur de marché marocain de Barclays qui avait des contacts chez ses concurrents, notamment dans les maisons où il avait travaillé. «Cet ancien trader de swaps euro parlait tous les jours avec des traders de certaines banques du panel pour déterminer comment changer le fixing officiel de l'Euribor de manière à avantager leurs positions sur les produits dérivés», relate ainsi un rapport de la Commodity Futures Trading Commission (CFTC), le gendarme des marchés américains. De leur côté, les autorités britanniques ont indiqué qu'elles avaient identifié 58 tentatives de Barclays pour manipuler l'Euribor entre 2005 et 2009.
Un pavé dans la mare, en tout cas, pour la Fédération bancaire européenne, qui gère l'Euribor, et pensait qu'un panel à 43 banques protégeait l'indice de référence européen par rapport à son cousin britannique, plus light.
Source: Le Figaro
Entre la mi-2005 et la mi-2008, des traders indélicats se seraient entendus pour demander à leurs collègues à la trésorerie de soumettre un taux plus haut ou plus bas, histoire de mieux valoriser leurs positions. Face à cela, Bruxelles s'interroge à la fois sur l'existence d'une fraude - avec un possible volet pénal - et sur un viol des règles de la concurrence. «C'est une enquête que nous considérons comme une de nos priorités», a précisé lundi un porte-parole du commissaire en charge de la Concurrence, Joaquin Almunia.
La pelote de Barclays
Que ce soit le Libor ou l'Euribor, ces taux sont calculés à partir des déclarations d'un panel de banques, 18 au maximum pour le Libor et 43 pour l'Euribor: dès lors aucune d'entre elles ne pouvait agir seule. Afin d'établir la connivence, les enquêteurs tirent notamment, depuis des mois, le fil d'une pelote recueillie chezBarclays, la seule banque officiellement épinglée, à la fois sur le Libor et l'Euribor. Le britannique a accepté en juin dernier d'acquitter une amende de 450 millions de dollars aux gendarmes financiers américain (SEC) et britannique (FSA) et au département de la Justice américain en échange de l'abandon des poursuites et de sa pleine collaboration.Du britannique RBS au suisse UBS, d'autres établissements bancaires sont réputés négocier avec les autorités américaines, britanniques ou européennes des accords similaires. Concernant l'Euribor, selon le Wall Street Journal, une douzaine de banques feraient l'objet d'une enquête, y compris la Société générale, le Crédit agricole, HSBC et la Deutsche Bank. Ces noms reviennent régulièrement dans le sillage de l'affaire Barclays. Les autorités disposeraient, en effet, d'échanges de courriels compromettants entre certains traders de ces maisons et ceux de la banque britannique, suspectés d'avoir été au cœur d'un système de «truquage».
L'enquête s'est ainsi longtemps concentrée sur un ex-opérateur de marché marocain de Barclays qui avait des contacts chez ses concurrents, notamment dans les maisons où il avait travaillé. «Cet ancien trader de swaps euro parlait tous les jours avec des traders de certaines banques du panel pour déterminer comment changer le fixing officiel de l'Euribor de manière à avantager leurs positions sur les produits dérivés», relate ainsi un rapport de la Commodity Futures Trading Commission (CFTC), le gendarme des marchés américains. De leur côté, les autorités britanniques ont indiqué qu'elles avaient identifié 58 tentatives de Barclays pour manipuler l'Euribor entre 2005 et 2009.
Un pavé dans la mare, en tout cas, pour la Fédération bancaire européenne, qui gère l'Euribor, et pensait qu'un panel à 43 banques protégeait l'indice de référence européen par rapport à son cousin britannique, plus light.
Source: Le Figaro
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Laissez vos impressions