La Société générale coopère avec les autorités américaines chargées de l'enquête sur le scandale de manipulation de taux d'intérêt tout en poursuivant son enquête interne, a déclaré mercredi son PDG. «Nous n'avons reçu à ce stade aucune accusation, d'aucun régulateur. Nous coopérons avec eux», a dit Frédéric Oudéa à des journalistes en marge d'une conférence financière à Francfort.
Il a précisé qu'il faisait plus particulièrement référence aux autorités américaines qui enquêtent sur des soupçons de manipulation des taux Libor, utilisés comme référence pour fixer les prix de plus de 500.000 milliards de dollars de contrats financiers dans le monde entier. L'enquête interne ouverte par la Société générale sur ce dossier prendra du temps, a ajouté Frédéric Oudéa, qui s'est refusé à préciser quand elle pourrait être achevée.
«Un travail énorme»
«Il faut bien comprendre que cela consiste à passer en revue des centaines de milliers de mails et d'appels téléphoniques: c'est un travail énorme», a-t-il dit. Les taux Libor sont fixés sur la base des estimations par un certain nombre de banques des taux qu'elles auront à payer sur les capitaux qu'elles s'empruntent entre elles.
Les autorités de régulation financière de plusieurs pays et de l'Union européenne cherchent actuellement à déterminer si certaines banques ont conclu des accords pour fausser ce processus. Le groupe britannique Barclays a été au début de l'été le premier grand nom du secteur à conclure un accord avec les autorités américaines et britanniques sur ce dossier, en acceptant de verser 453 millions de dollars d'amende.
La Commission européenne a lancé mercredi une consultation sur les indices de référence et les indices boursiers, et le commissaire au Marché intérieur et aux services, Michel Barnier, a jugé nécessaire de «réglementer la façon dont les indices sont compilés, produits et utilisés».
Avec Reuters
Source: 20 minutes
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