L'ancien P-DG de Vivendi Universal Jean-Marie Messier est renvoyé devant le tribunal correctionnel le 21 janvier, dans le cadre de l'affaire des comptes du groupe de communication. Dans son ordonnance du 16 octobre dernier, le juge Jean-Marie d'Huy avait tranché en sens contraire du parquet, qui avait demandé un non-lieu général dans ce dossier fin janvier.
Jean-Marie Messier devra répondre des chefs de diffusion d'informations fausses ou trompeuses, de manipulation de cours et d'abus de biens sociaux. Des faits passibles de 5 ans de prison et de fortes amendes.
Edgar Bronfman Jr., l'ancien vice-président exécutif du groupe, est lui renvoyé devant le tribunal pour des délits d'initiés présumés suite à des ventes de stock-options.
Cinq autres personnes sont en outre renvoyées devant le tribunal correctionnel: il s'agit de l'ancien directeur général Eric Licoys, pour abus de biens sociaux, de l'ex-directeur financier Guillaume Hannezo, pour diffusion d'informations fausses ou trompeuses, complicité de manipulation de cours et délit d'initiés, du trésorier Hubert Dupont-Lhotelain, de son adjoint François Blondet et du président du directoire de Deutsche Equities, Philippe Guez, tous trois pour manipulation de cours.
En ce moment, Vivendi Universal et Jean-Marie Messier comparaissent devant un tribunal de New York, qui pourrait les forcer à verser des milliards de dollars d'indemnités à leurs actionnaires pour avoir embelli les comptes du groupe jusqu'en 2002.
Alors au sommet de sa gloire avec sa stratégie "tuyaux et contenus", Jean-Marie Messier avait ensuite dû affronter l'endettement galopant du nouveau groupe (20 milliards d'euros), la chute de son cours de Bourse et les conflits avec le management de Canal+ (dont Pierre Lescure et Denis Olivennes, aujourd'hui directeur du Nouvel Observateur, qui appartient au même groupe que Challenges). Il avait fini par démissionner en juillet 2002.
Plainte
Quatre mois plus tard, le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire à la suite d'une plainte. Outre les ventes de stock-options d'Edgar Bronfman Jr., ses investigations ont notamment porté sur la communication sur le niveau d'endettement du groupe, sur le rachat massif de ses propres actions par Vivendi après les attentats du 11 septembre 2001, sur la présentation de la situation de ses filiales Maroc Telecom et Cegetel et sur le parachute doré de 20 millions d'euros accordé à Jean-Marie Messier, qui avait dû finalement y renoncer.
Jean-Marie Messier devra répondre des chefs de diffusion d'informations fausses ou trompeuses, de manipulation de cours et d'abus de biens sociaux. Des faits passibles de 5 ans de prison et de fortes amendes.
Edgar Bronfman Jr., l'ancien vice-président exécutif du groupe, est lui renvoyé devant le tribunal pour des délits d'initiés présumés suite à des ventes de stock-options.
Cinq autres personnes sont en outre renvoyées devant le tribunal correctionnel: il s'agit de l'ancien directeur général Eric Licoys, pour abus de biens sociaux, de l'ex-directeur financier Guillaume Hannezo, pour diffusion d'informations fausses ou trompeuses, complicité de manipulation de cours et délit d'initiés, du trésorier Hubert Dupont-Lhotelain, de son adjoint François Blondet et du président du directoire de Deutsche Equities, Philippe Guez, tous trois pour manipulation de cours.
En ce moment, Vivendi Universal et Jean-Marie Messier comparaissent devant un tribunal de New York, qui pourrait les forcer à verser des milliards de dollars d'indemnités à leurs actionnaires pour avoir embelli les comptes du groupe jusqu'en 2002.
Fusion gigantesque
En juin 2000, Vivendi (ex-Compagnie générale des eaux) avait racheté par échange d'actions, pour 24 milliards de dollars, Seagram, géant américain actif notamment dans le cinéma et la musique, avec Universal, mais aussi dans les spiritueux. Le nouveau groupe, Vivendi-Universal, constituait alors le numéro deux du secteur derrière l'américain AOL-Time Warner, et avait pour actionnaire principal la famille Bronfman, fondatrice de Seagram.Alors au sommet de sa gloire avec sa stratégie "tuyaux et contenus", Jean-Marie Messier avait ensuite dû affronter l'endettement galopant du nouveau groupe (20 milliards d'euros), la chute de son cours de Bourse et les conflits avec le management de Canal+ (dont Pierre Lescure et Denis Olivennes, aujourd'hui directeur du Nouvel Observateur, qui appartient au même groupe que Challenges). Il avait fini par démissionner en juillet 2002.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Laissez vos impressions