Écouter l'extrait audio:
http://www.radiobfm.com/media/audio/jcnPT9PgEgT5j647VQnejmrPP8SFTa7Y.mp3
Stéphane Soumier : Me Frédérik-Karel Canoy, qui défend certains actionnaires qui s’estiment floués par Vivendi, est avec nous depuis New York pour un bilan de l’audition de Jean-Marie Messier, qui a eu lieu vendredi devant le tribunal qui juge l’ensemble du dossier Vivendi. M. Messier a joué la carte de l’émotion, est-ce ce que vous avez senti ?
Frédérik-Karel Canoy : Oui, c'est un grand comédien, on le sait depuis qu'il a versé sa petite larme et qu'il a expliqué qu'il avait bien travaillé à l'école et qu'il avait fait des investissements pas toujours corrects, que c'était la crise, le 11 Septembre, Enron, la crise financière, la bulle Internet, etc. Il y a effectivement eu un mélange des genres, puisque l'on a parlé des Guignols de l’info.
Vous y étiez, vous pouvez nous confirmer que l’on projeté des scènes des Guignols de l'info aux jurés américains ? Ils ont du être un peu médusés, non ?
Non, parce qu'ils aiment ça, il ne faut pas oublier qu'on est aux Etats-Unis, pas loin de Broadway et que cela ne choque donc pas. Sur le fond du dossier, il n'a rien évoqué, en revanche il a fait rire les jurés, qui commençaient à s'endormir depuis le 5 octobre.
On rappelle que c'est un vrai jury populaire qui juge cette affaire très complexe. Vous dites qu'il n'a pas été sur le fond, mais globalement il a dit : « Mon expansion a été tuée dans l'œuf par l'explosion de la bulle Internet. »
Oui, mais le fond du sujet, c'est de savoir s'il y a eu des informations mensongères qui ont eu une influence sur la valeur de l'action. Il y a eu régulièrement des communiqués de la société, mais sur la trésorerie, sur le montant de l'endettement, sur les pertes, c'était le silence radio.
Néanmoins, la dernière fois que l'on s'était parlé, vous jugiez fragile le dossier d'accusation de vos confrères américains. Est-ce qu'il est encore fragile aujourd'hui ? Est-ce qu'on avance ?
Je me demande, compte tenu de la capacité de compréhension des jurés, s’il est utile d'évoquer le dossier français, qui fait quand même 80 volumes. Je pense que l'essentiel a été dit, puisque, pour les Américains, c'est un peu comme pour les jurés soit vous l’avez tué soit vous ne l’avez pas tué, c'est une question d'intime conviction ; le côté un peu technique, on peut passer outre.
C’est un procès unique ?
Oui, il n'y a pas de précédent. Comme le disait le juge Holwell, il est fort intéressant. Lui se marre, physiquement, il est très grand, avec une moustache, c’est le juge américain incarné, mais intérieurement il rit. Il est très compétent et ne se laisse pas du tout intimider par les attaques permanentes et le show qui l'entoure.
Frédérik-Karel Canoy : Oui, c'est un grand comédien, on le sait depuis qu'il a versé sa petite larme et qu'il a expliqué qu'il avait bien travaillé à l'école et qu'il avait fait des investissements pas toujours corrects, que c'était la crise, le 11 Septembre, Enron, la crise financière, la bulle Internet, etc. Il y a effectivement eu un mélange des genres, puisque l'on a parlé des Guignols de l’info.
Vous y étiez, vous pouvez nous confirmer que l’on projeté des scènes des Guignols de l'info aux jurés américains ? Ils ont du être un peu médusés, non ?
Non, parce qu'ils aiment ça, il ne faut pas oublier qu'on est aux Etats-Unis, pas loin de Broadway et que cela ne choque donc pas. Sur le fond du dossier, il n'a rien évoqué, en revanche il a fait rire les jurés, qui commençaient à s'endormir depuis le 5 octobre.
On rappelle que c'est un vrai jury populaire qui juge cette affaire très complexe. Vous dites qu'il n'a pas été sur le fond, mais globalement il a dit : « Mon expansion a été tuée dans l'œuf par l'explosion de la bulle Internet. »
Oui, mais le fond du sujet, c'est de savoir s'il y a eu des informations mensongères qui ont eu une influence sur la valeur de l'action. Il y a eu régulièrement des communiqués de la société, mais sur la trésorerie, sur le montant de l'endettement, sur les pertes, c'était le silence radio.
Néanmoins, la dernière fois que l'on s'était parlé, vous jugiez fragile le dossier d'accusation de vos confrères américains. Est-ce qu'il est encore fragile aujourd'hui ? Est-ce qu'on avance ?
Je me demande, compte tenu de la capacité de compréhension des jurés, s’il est utile d'évoquer le dossier français, qui fait quand même 80 volumes. Je pense que l'essentiel a été dit, puisque, pour les Américains, c'est un peu comme pour les jurés soit vous l’avez tué soit vous ne l’avez pas tué, c'est une question d'intime conviction ; le côté un peu technique, on peut passer outre.
C’est un procès unique ?
Oui, il n'y a pas de précédent. Comme le disait le juge Holwell, il est fort intéressant. Lui se marre, physiquement, il est très grand, avec une moustache, c’est le juge américain incarné, mais intérieurement il rit. Il est très compétent et ne se laisse pas du tout intimider par les attaques permanentes et le show qui l'entoure.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Laissez vos impressions